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Bassékou Kouyaté : «BA POWER», UN NOUVEL ALBUM SUR LE MARCHE

Le quartet de n’goni mis en place depuis une dizaine d’années par Bassékou Kouyaté vient de mettre sur le marché un nouvel album. Intitulé «Ba Power» cet opus comporte une douzaine de titres. «Ba Power» retient peut-être la mélancolie d’un album hommage à Yagaré Damba, mère de Bassékou, disparu pendant la période de l’enregistrement. A l’image du sublime « Musow Fanga » où sur un rythme frénétique, comme une ode à la vie, une savoureuse nostalgie plane dans un ton mineur, à travers le timbre d’Amy Sacko et les notes de la trompette.

bassekou kouyate artiste ngoniIl est né dans le village de Garana à environ 60 km de Ségou, dans la campagne au bord du fleuve Niger. Il a grandi dans le milieu de la musique traditionnelle dans le giron d’une mère chanteuse griotte, d’un père et des frères joueurs exceptionnels de n’goni. Á 19 ans, il part à Bamako où il rencontre le jeune Toumani Diabaté. Á la fin des années 1980, Bassekou intègre le trio de Toumani et participe à l’enregistrement des albums Songhai et Djelika.
Le n’goni est l’un des trésors africains, qui reste encore à découvrir. Cet instrument clé de la culture des «Griots» existe depuis l’époque de l’empereur du Mali Soundiata Keita (13ème siècle). Le répertoire de Bassekou provient de la région de Ségou, au coeur de la culture du Bambara. Contrairement à la musique des griots Malinkés, la musique Bambara est pentatonique.
Dans toute l’Afrique, c’est celle qui se rapproche le plus du Blues. Virtuose du n’goni, Bassekou Kouyaté a acquis une solide notoriété en collaborant avec Taj Mahal.
«Segou Blue» (2006) est la création de Ngoni Ba, accomplie sûrement à travers «Jama Ko» (2013) et ce dernier album, «Ba Power».
Le virtuose est décrit par de nombreux professionnels de la musique comme « un génie » de son instrument de prédilection, le n’goni. Certains affirment qu’il est la preuve vivante que le Blues vient de la région de Ségou. Après avoir servi de nombreux autres artistes et groupes de musique, Bassekou se décide à sortir son premier album intitulé « Ségou blue » en 2006, marquant du coup le début d’une carrière solo. Premier album, premier succès. Il avait remporté en 2007 le Kora du meilleur album de musique traditionnelle du continent. Deux ans plus tard, en 2009, il met sur le marché
« I speak fula ». La particularité de l’orchestre de Bassékou Kouyaté, dénommé « Ngoni Ba », réside dans le fait qu’il est constitué essentiellement de quatre ngonis leaders, deux accompagnements ou animations et un bass. Une première au Mali et en Afrique. Un orchestre moderne respectait les normes requises et les règles de l’art. Cette discipline a permis à Bassekou Kouyaté d’être reconnu comme l’artiste malien dont la pratique virtuose du n’goni contribue à la promotion de cet instrument dans le monde.
Au sein de l’équipe d’enregistrement, on compte en plus de sa femme Amy Sacko qui chante, Bassekou Kouyaté (au ngoni), Fousseyni Kouyaté, Barou Kouyaté, Moussa Bah (au ngoni bass), Ma Soumano (choeur et chant), Alou Coulibaly (à la calebasse), Moussa Sissoko (à la percussion).
Y. D.

source : L ‘ Essor

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